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LAICITE CHERIE, le blog de défense de la laïcité.
17 juin 2005

Les évêques de France " pensent qu'il ne faut pas changer la loi de 1905" ; on les en remercie !!!

1905-2005: les évêques de France précisent leur conception de la laïcité

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PARIS (AFP) - Cent ans après la séparation des Eglises et de l'Etat, les évêques de France se sont déclarés favorables jeudi à une "laïcité de dialogue", qui est "par nature et par définition, pluralité et diversité" et qui n'implique pas de changer la loi de 1905.

"Nous ne pensons pas qu'il faille changer la loi", écrivent les évêques dans un document de six pages intitulé "L'Eglise catholique et la loi du 9 décembre 1905 cent ans après", qui précise leur conception actuelle de la laïcité.

Commentant devant la presse cette déclaration publiée à l'issue d'une assemblée plénière réunie de lundi à mercredi à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Jean-Pierre Ricard, a souligné: "Notre conception de la laïcité n'est pas celle d'une laïcité d'exclusion, mais au contraire de dialogue".

La laïcité, a-t-il ajouté, "ce n'est pas la création d'un espace neutre où il faudrait laisser sa religion au porte-manteau", la conception de l'Eglise "s'oppose à des conceptions radicales de la laïcité, ce qu'on appelle le laïcisme".

Les évêques, se référant à Pie XII, défendent "une saine et légitime" conception de la laïcité contre des "conceptions radicales", qui sont "une approche négative du religieux" et traduisent "une volonté de réduire l'influence sociale des religions et de renvoyer celles-ci au seul domaine de l'intime et des convictions personnelles".

Ils s'inquiètent de "la résurgence d'attitudes et de prises de position marquées par un laïcisme" que, disent-ils, "on aimerait croire dépassé".

Les évêques ne veulent pas "idéaliser" la loi de 1905 mais relèvent qu'"on en est venu à la considérer comme l'expression d'un équilibre satisfaisant des relations entre l'Etat et les organisations religieuses". Il leur "semble sage de ne pas toucher à cet équilibre".

Ils estiment ne pas être pour autant "condamnés à l'immobilisme", et souhaitent "des applications ouvertes" de la loi, "sans toucher aux principes" qu'elle édicte. "Notre expérience d'un siècle est là pour témoigner que cela est possible", soulignent-t-ils.

Brossant un tableau de l'évolution des relations entre l'Etat et l'Eglise catholique, Mgr Ricard s'est félicité que, "de relations extrêmement conflictuelles, d'une espèce de fracture", on soit passé "à des relations aujourd'hui plus sereines et apaisées".

"Mais quand je dis des relations apaisées, je ne dis pas sans questions", a-t-il souligné. Les relations peuvent se révéler "un peu plus difficiles" quand il s'agit de questions "qui touchent à l'éthique", comme l'avortement ou le PACS, voire l'immigration et la politique étrangère.
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